Étape #11
Divatte-sur-Loire > Loireauxence
le Résumé de l'Étape
Chronos
- Distance : 48 km
- Départ : 12:29 h
- Arrivée : 16:51 h
Communes traversées
• Divatte-sur-Loire
• Le Cellier
• Loireauxence
• Mauves-sur-Loire
• Oudon
• Vair-sur-Loire
Infos territoires
- Population : 43 228 hab.
- Emplois : 20 464
- Surface artificialisée : 16,2 %
- Surface naturelle : 78,7 %
- Eau & Zones humide : 5,06 %
- Densité : 220,5 hab./km²
Chronos
- Distance : 48 km
- Départ : 12:29 h
- Arrivée : 16:51 h
Communes traversées
• Divatte-sur-Loire
• Le Cellier
• Loireauxence
• Mauves-sur-Loire
• Oudon
• Vair-sur-Loire
Infos territoires
- Population : 43 228 hab.
- Emplois : 20 464
- Surface artificialisée : 16,2 ha
- Surface naturelle : 78,7 ha
- Eau & Zones humide : 5,06 ha
- Densité : 220,5 hab./km²
Navigation rapide
la Rencontre du Jour
Christine Blanchet, Sébastien Hervé, Carole Dubois-Avignon, Guillaume Perret
On est un au centre d’un triangle entre Angers, Cholet et Nantes. Dans un territoire entouré du 49, qui se tourne vers Ancenis plutôt que Candé. De ce côté de la frontière, les paysages et les services sont très différents.
Pendant le confinement, on s’est dit « heureusement qu’on est là ». On pouvait observer le cycle de la nature, voir les chevaux. C’était rassurant.
Ici, on peut ne voir personne sans se sentir isolé.
La santé, c’était particulièrement prêt de la frontière. On était balancé entre samu 49 et le samu 44.
Pendant le confinement, les parents de Belligné ont pris le relai de la cantine associative : ils se relayaient pour faire des pique-niques avec les enfants sur le terrain de foot. Ils aimeraient continuer.
Le confinement a été une période de mise en acte des choses qui nous tenait à cœur dans le projet politique. On était content que cela devienne concret.
On a identifié tous les producteurs locaux.
Cette période a été l’occasion de travailler hors du canal des outils classiques.
Une carte à jouer pour nous c’est le numérique et les déplacements. On a vécu une fracture numérique au sein même de la commune.
Il est devenu nécessaire de reconquérir les chemins communaux.
Christine Blanchet, Sébastien Hervé, Carole Dubois-Avignon, Guillaume Perret
Maire de Loireauxence (1er mandat), adjoint animation du territoire, adjointe aménagement du territoire, conseiller délégué services et sport
l'Image(s) du Jour
Le parc de la loire
Longer la Loire par la « Loire à vélo » implique de régulièrement faire un choix. Au pont de Thouaré, de Mauves (fermé), d’Oudon, d’Ancenis ou de Varades, qu’elle rive suivre ? Quel département traverser ? Quel département contempler ? Restant confiné en Loire-Atlantique, je suis les panneaux de signalisation de l’euro vélo 6… Ici, les frontières communales disparaissent. Évitant les cœurs de bourgs, je ne sais plus où je suis puisqu’aucune entrée de ville n’est affichée.
La Loire s’étire et se transforme.
Les plaines maraîchères aux peignes cultivés disparaissent derrière la végétation fournie des boires. La Loire se démultiplie en surface de la vallée, mais on imagine bien que tout est connecté en sous-face. Des bancs de sable tentent de l’étouffer sans assécher le fleuve. Des tentes se sont montées le temps d’une nuit, des pêcheurs ont planté leurs lignes, des familles prennent le soleil sur leurs bateaux amarrés, des ados sautent dans les bras de la Loire, des plus jeunes font des pâtés de sable sur les berges sous le regard des parents.
On me souligne que ce n’est pas parce qu’il y a du sable que nous pouvons parler de plages. Il ne faut pas oublier que la Loire reste dangereuse et chaque année, des gens meurent noyés par les courants et les dépressions formés en aval des épis. D’ailleurs, de nombreux élus de part et d’autre de la frontière sont conscients que la natation est un enjeu majeur du territoire.
Les oiseaux scrutent la surface de l’eau. Un sifflement de TGV se fait régulièrement entendre dans la vallée. Une famille me double à vélo. Des montgolfières orange passent au-dessus de ma tête.
Chacun à sa manière investit, circule, contemple et flâne au bord de la Loire.
le Bourg du Jour
Loireauxence
J’étais déjà passé par Loireauxence le premier jour. Sur la place de La-Chapelle-Saint-Sauveur, j’avais rencontré Thierry, personnage public devenu handicapé qui a inspiré l’un des équipements publics et associatifs de la commune. Puis je m’étais arrêté manger sur le stade de Belligné. Cette fois, je traverse la Rouxière puis Varades, les deux autres communes déléguées.
À Varades, le bourg s’organise autour d’une place triangulaire, pentue, au mobilier urbain essentiellement routier. C’est une porte d’entrée majeure du département, à la croisée de la RN déclassée rejoignant Nantes et Angers, et du pont rejoignant la gare et Saint-Florent-le-Vieil.
Varades est considérée comme le bourg urbain de Loireauxence. Les habitations s’étirent d’est en ouest, le long de l’ancienne nationale qui concentre l’ensemble des commerces, concurrencés par le centre commercial implanté dans la zone d’activité en lisière urbaine.
Entre la route et la Loire il y a là quelques maisons et la résidence de retraite d’où partent régulièrement des groupes de marcheurs (dont Hervé et ses béquilles, 82 ans, que j’avais déjà rencontré à Montrelais le premier jour). Ce sont des anciens du coin. Certains de leurs enfants sont restés, bien que la population se renouvelle fortement. Des arrivants renouvellent le paysage politique, d’autres s’investissent dans des associations de plus en plus actives. La journée, de nombreux ouvriers s’arrêtent manger le long des routes. Le soir, le bourg s’anime notamment autour du kebab qui attire des jeunes et des familles. Je partage une frite avec certains qui me parlent d’une jeunesse à Loireauxence en 2020.
le Patrimoine du Jour
Le Château d’Ancenis
Arrivé dans le bourg d’Ancenis, je prends conscience de l’importance d’un patrimoine bâti hérité des périodes fastes de la Loire commerciale. Dépassant les maisons de maître, les manoirs, je perçois aussi qu’une architecture contemporaine tente de trouver sa place. À l’aller, j’avais remarqué le nouveau cinéma depuis le quai de la gare. Là, je découvre le théâtre du quartier libre ou les extensions des cafés aux bords du jardin.
Ce parcours m’amène au pied du château. Je n’ai pas eu le recul nécessaire. Le trafic dense est l’unique séparation entre la Loire et les tours imposantes.
Je me dis que les châteaux de la Loire sont connus et reconnus, mais qu’Ancenis a été oublié. Saint-Nazaire tente de prolonger l’histoire, soutenant que la base sous-marine est la dernière forteresse contemporaine, bien qu’en lien avec la mer.
Nantes répond que la duchesse Anne est un château historique sur le plan national. Mais bien qu’il se reflète dans un miroir d’eau, il est bel et bien coupé de la Loire.
Je me dis que quelque part, le dernier château historique en lien direct avec la Loire, c’est ce château méconnu d’Ancenis. Il a même tenté d’intégrer une composante architecturale contemporaine avec l’implantation de la délégation départementale à l’est. Le projet souligne toute la difficulté à réaliser et faire accepter une architecture actuelle sur un site historique. Le projet est parallépipèdique, bardé de bois et représente l’administration territoriale. Il paraît que le projet a fait débat, mais c’est un des rôles premiers que l’on donne au patrimoine. Transmettre une mémoire, mais aussi faire débat sur le lien entre le passé et le présent pour imaginer l’avenir de la ville.